Bazadaise, le Boeuf de Bazas
La race bazadaise, c’est le nom donné à ces bêtes d’un gris profond aux yeux maquillés de blanc.
Son développement
Après une jeunesse au pis de sa mère, il poursuit sa croissance harmonieuse au pâturage. Grâce à une alimentation naturelle, riche, à base d’herbe et de céréales, il arrive à maturité dans des conditions exceptionnelles. Qu’elle soit grillée, rôtie, en daube, en pot au feu, ou encore froide, la viande de boeuf de Bazas est excellente ; les gascons vous diront qu’elle est la meilleure, et pour les connaisseurs, ils disent vrai ! Le boeuf de Bazas présente des caractéristiques propres : une silhouette trapue, un poil gris auréolé, un squelette fin idéal pour le boucher, qui font penser à des origines ibères… Le boeuf est d’abord élevé plusieurs années dans les pâturages landais, puis il engraisse à l’étable avant d’être abattu, au minimum à 36 mois.
Ses origines et son terroir
Bazas ne faillit pas à la tradition séculaire de la fête du bœuf gras en organisant depuis 1283 cet évènement le jeudi avant mardi gras.
De somptueux « bazadais » couronnés de fleurs et enrubannés, défilent dans la ville au son des fifres et des tambours avant d’être « sacrés » place de la cathédrale par un jury d’experts.
Ce rendez-vous haut en couleur où se côtoient professionnels et curieux atteste de la vitalité de la filière viande en pays bazadais. La tradition des Boeufs gras puise ses origines à une époque où BAZAS était l’une des premières cités d’Aquitaine et capitale prospère des « petites landes ». En 1283, à cette époque Edouard 1er, roi d’Angleterre règne sur l’Aquitaine. Dans le cadre du partage des pouvoirs avec l’évêque le Duc décrète que chaque année le 23 juin à l’occasion de la Saint-Jean, les bouchers de BAZAS doivent offrir au clergé un taureau. En compensation, les bouchers se voyaient octroyer alors le privilège de promener leurs boeufs dans les rues de la ville pour le Jeudi gras, invitant les populations locales à se réjouir et à festoyer. Depuis cette date la « Fête de Boeufs Gras » se perpétue.